Auteur : Philippe Besson
Éditeur : Editions Julliard / Editions 10/18
Date de sortie : pour cette édition : janvier 2012
~ RÉSUMÉ ~
En 1923, après des années d'errances, Vincent retrouve à Paris la compagnie des hommes. Dans cette ambiance "années folles", difficile de reconnaître la ville de son enfance. Sa rencontre avec Raymond Radiguet, dandy génial et noctambule extravagant, donne à sa vie une tournure inattendue. Mais le malheur guette l'enfant du siècle et ne tarde pas à frapper de nouveau.
~ MA CHRONIQUE ~
Cette suite sonne comme un épilogue, un épilogue qui vous plonge au cœur du périple et de l'état d'esprit de Vincent après les événements du roman EN L’ABSENCE DES HOMMES.
J'ai aimé les descriptions, les différents endroits, les obstacles, émotionnels et physiques, qu'a traversé Vincent.
Ce texte résonne comme un appel à l'abandon, aux souvenirs omniprésents qui se confondent parfois avec le présent.
Chaque année d'errance, chaque pays visité, marque une étape dans le cheminement de Vincent, ce cheminement pour l'acceptation, pour la compréhension. Nous sentons que Vincent est marqué par cet amour fort et unique qu'il avait avec Arthur, ces sept jours de sa vie qui sont devenus éternité.
Ce texte est assez court mais nous permet aisément de nous mettre encore une fois dans la peau de Vincent et de ressentir chaque infime parcelle d'émotion, de douleur et d’espoir qu'il a au fond de son cœur.
Son voyage le ramènera, bien malgré lui, à Paris où il découvrira une nouvelle facette de cette ville, ville qui a évolué en son absence. Dans sa redécouverte, il fera la connaissance de Raymond. Raymond Radiguet. Une étrange relation va s'instaurer entre ces deux hommes, leur apportant à chacun ce qu'ils cherchent, sans qu'ils le soupçonne. Une liberté de l'esprit, une liberté de parole. Raymond va ouvrir chez Vincent une drôle de sensation et qui sera, sans le savoir, la clé.
Raymond est une personne très intrigante, mystérieuse dans sa démarche, attirant par ses paroles. Il est enjoué mais cache un profond mal-être.
Je vous laisse découvrir ce roman par vous-même car il est bien trop court pour vous en parler plus profondément.
Je vous dirai juste encore que la fin du roman, avec Raymond, est à la fois unique, étrange, belle et triste... Une mort pour une acceptation, une renaissance.
La plume de l'auteur est toujours aussi belle, élégante, cultivée. Je m'enrichie de mots à chaque nouvelle lecture de Monsieur BESSON. C'est un ravissement pour l'oreille et pour les yeux.
Cette plume si personnelle, si délicate, si percutante vous envoie vers des émotions parfois insoupçonnées, vous fait réfléchir et vous procure pléthore de sentiments.
Bref, une très belle conclusion qui m'a émue, même si j'aurai souhaité plus de détails sur certains passages. Cependant, je me rends bien compte que l'auteur ne nous a délivré là que l'essentiel du deuil de Vincent, cet essentiel qui nous montre toute l'étendue de sa perte et de ce voyage initiatique qui le conduira à une rencontre aussi soudaine que surprenante, qui lui ouvrira le cœur lui donnant ainsi le pouvoir de la renaissance et de l’adieu.
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